Fassaden, Portale und Kapitelle im Poitou - Drei romanische Kirchen in Melle (Frankreich) -Teil 2

EGLISE SAINT-PIERRE
Avant la construction de cette église, il y avait à cet emplacement un oratoire mentionée en 950 dans le cartulaire de la riche et puissante abbaye bénédictine de Saint-Maixent. La bulle pontificale de 1110, place l'abbaye sous la protection du Saint-Siège.
Tout comme les autre églises melloises, elle a vu passer le flot des pèlerins de Saint-Jacques. Incendiée, mutilée au cours des guerres de Religion, elle a été transformée en salle de réunion pour les assemblées d'habitants pendant la Révolution. A partir de 1855, elle a fait l'objet d'importantes restaurations initées par Mérimée.
Commencé au début du XIIe siècle sur un ambitieux projet, l'édifice est terminé plus modestement au milieu du siècle, comme en témoignent certains chapiteaux qui ne furent jamais achevés. On édifia d'abord le coeur et le transept. L'abside semicirculaire est ajourée de baies en plein cintre ébrasées vers l'intérieur avec une partie basse en gradins. Voûtée en culde-four, cette abside se prolonge par une travée droite voûtée en berceau brisé comme l'est le reste de l'église, excepté le carré du transept dominé par une coupole sur trompes. Les collonnes engagée sont couronnées de chapiteaux orné pour la plupart de feuillages sculptés. On y trouve cependant les thèmes chers à l'époque médiéval: les sirènes-oiseaux à tête humaine héritées de la tradition grecque antique, des lions affrontés, selon l'imaginaire du temps et des scènes du quotidien, acrobates de foire et musiciens.
La nef (seconde campagne de construction) est épaulée par deux collatéraux élevés équilibrant la poussée des voûtes suivant la technique du roman poitevin. Trois nefs se trouvent ainsi logées sous le même toit si bien que la nef centrale ce recoit le jour que par les ouvertures des collatéraux, réservant ainsi une lumière atténuée propice à la méditation.
Les chapiteaux de cette partie de l'église, du moins ceux qui sont achevés, sont sculptés avec recherche; ils illustrent entre autre les thèmes du Tireur d'épine, une rare Mise au tombeau du Christ et aussi les mythiques griffons affrontés.
Dans le coeur, le tabernacle récemment restauré, est un bel exemple de mobilier religieux de la fin du XVIIe siècle.
Une plaque de marbre noir rapelle le souvenir de la Bachelerie, une antique fête locale exaltant le printemps et la jeunesse. Issue des fêtes paiennes elle célébre le renouveau de la nature, et prend forme au Moyen Age.
Un bachelier était alors un jeune homme à marier, tout comme le bachelor anglais, similitude qu'explique l'istoire du Poitou.
Eglise à échelle humaine, son équilibre harmonieux est une étape réussie de l'ensemble roman de Melle, commencé à Saint-Savinien et achevé à Saint-Hilaire.
(Textquelle: Infotafel im Innern der Kirche)